État du marché immobilier dans les Hautes-Alpes en 2025
En 2025, le marché immobilier des Hautes-Alpes a connu une légère reprise, avec une augmentation des ventes de 6 % par rapport à l’année précédente. Cependant, l’instabilité politique et l’incertitude économique semblent freiner cette dynamique. L’étude de la Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim) révèle que 324 logements ont été vendus au cours des douze derniers mois, tant dans le neuf que dans l’ancien.
Une reprise timide
Me Sarah Benjamin, notaire à Briançon, souligne que bien que le nombre de transactions ait augmenté par rapport à 2024, cette dernière année avait été particulièrement difficile pour le marché immobilier local. La relance du Prêt à Taux Zéro (PTZ), désormais accessible pour tous les logements neufs, a joué un rôle clé dans cette reprise, permettant aux primo-accédants de bénéficier d’un soutien financier accru.
Les préoccupations des acheteurs
Malgré cette reprise, les acheteurs restent prudents. Me Yvan Lermoyer, notaire à Gap, note que la reprise est cyclique et que de nombreux compromis de vente ont été signés récemment. Cependant, les inquiétudes concernant les réformes fiscales à venir incitent les potentiels acquéreurs à retarder leurs décisions. De plus, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) impacte fortement les ventes de logements anciens, car les acheteurs doivent désormais prendre en compte le coût des travaux nécessaires pour améliorer la classification énergétique.
Impact du DPE sur le marché locatif
Le DPE a également conduit à une réduction du nombre de logements locatifs disponibles, car de nombreux propriétaires ne peuvent pas financer les rénovations nécessaires. Cela crée une tension sur le marché locatif, avec une demande élevée et une offre limitée. Toutefois, le gouvernement a annoncé un assouplissement des critères du DPE à partir de janvier 2026, ce qui pourrait redynamiser le marché de l’immobilier ancien.
Une destination prisée
Depuis la pandémie de Covid-19, les Hautes-Alpes attirent de plus en plus de citadins en quête d’une meilleure qualité de vie. Cette tendance a entraîné une hausse des prix, notamment pour les maisons avec terrain. Les primo-accédants font face à des budgets limités, souvent en dessous de 300 000 €, ce qui complique leur accès à la propriété.
Les prévisions pour 2026 demeurent incertaines, mais les acteurs du marché espèrent des mesures gouvernementales durables pour soutenir l’activité immobilière et répondre aux besoins en logement.












